Transhumanisme, le crépuscule de l’humain
Ordonné prêtre le 10 mai 2009, le père Jean Boboc est Docteur en médecine de la Faculté de médecine de Paris. Titulaire de différentes spécialités médicales et en particulier de Pharmacologie et Toxicologie cliniques, il a partagé sa vie professionnelle entre la pratique praticienne et la recherche appliquée. Il a dirigé différentes firmes pharmaceutiques comme président et en particulier aux Etats Unis et au Canada, ce qui l’a familiarisé aux problèmes éthiques de la recherche médicale.
Si depuis quelques années, le transhumanisme est plus ou moins connu, il devient aujourd’hui de grande actualité. Il s’agit essentiellement des possibilités d’amélioration des performances humaines, tant physiques, psychiques que mentales
La médecine elle-même change de paradigme, de purement thérapeutique elle se met au service de l’amélioration (enhancement). Une littérature internationale et très inégale est consacrée à cette idéologie et l’insistance médiatique sur les progrès attendus de la convergence des NBIC, lui confère progressivement une aura qui la rend acceptable par le grand public d’autant plus que l’eugénisme est pratiquement acquis pour des raisons compassionnelles et sociétales.
L’idéologie de l’amélioration qui inclut les possibilités de modifications génétiques et l’atteinte au patrimoine de l’humanité s’avère une révolution anthropologique majeure mettant en péril l’Homme tel que nous le connaissons encore.
Ce que l’on appelle trans-humanisme débouche inévitablement sur le posthumanisme et les hommes génétiquement modifiés (HGM), ce dont certains théoriciens de l’idéologie se défendent, tandis que d’autres l’appellent de leurs voeux pour en finir avec l’homme. Les uns veulent des améliorations biologiques si considérables que l’humanité sera fracturée en deux, les autres veulent en finir avec la condition humaine, renoncer à notre biologie et rechercher l’immortalité terrestre de l’homme cyborg, hybride de biologie et de technologie.
Les recherches en matière de téléchargement du cerveau humain sur un serveur sont présentées comme une forme de réincarnation de l’esprit dans la machine. Le transhumanisme c’est le déni de notre histoire génétique. La dénonciation de l’idéologie multiforme du transhumanisme qui constitue une inversion des valeurs fondatrices de la société humaine, et qui s’avère de nature révolutionnaire, totalitaire et luciférienne, entraîne des réactions de bon sens et des contre-propositions d’ordre moral ou religieux sous le prisme du christianisme, aujourd’hui seul véritable rempart pour la sauvegarde de la nature humaine.
Cette conférence du père Jean Boboc, auteur du livre « Le transhumanisme décrypté : Métamorphose du bateau de Thésée » et disponible sur place à la vente, sera précédée d’une projection d’une demie heure d’un documentaire produit par l’équipe de Culture Populaire.
Le film qui va être présenté en préambule a pour objet de « planter le décor » tout en délivrant au public un large éventail des multiples applications bien réelles de la révolution transhumaniste en cours d’exécution. Il s’agit de même d’explorer avec objectivité les arcanes d’un univers dans lequel l’Humanité se trouve précipitée. La nature de l’Homme, inchangée depuis sa création, en est de facto profondément remise en question.
Ce film met parallèlement en lumière le projet de « deux humanités, » l’une soumise à l’autre. Une force démiurgique jouissant d’une technologie avancée au moyen de laquelle elle opère une démolition des plus subtiles des libertés de l’Homme n’écarte pas l’hypothèse de se doter d’un « être augmenté » comparable à nouveau Golem.
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